Brasier

Publié le par Hélène Naudon

Si un jour tu me vois regarder les moissons, 

L’œil au vent, dans les cils un morceau d’horizon, 

N’oublie pas que les fées ne volent pas par deux. 

Il est si doux d’aimer ; je sais que tu m’en veux. 

  

Si un jour tu entends le chant d’autres sirènes, 

Si un jour tu m’en veux de vivre en toi, sereine, 

N’oublie pas que le vent souffle parfois du nord. 

Il est vrai que jamais je n’ai lancé de sort. 

  

Si un jour tu respires un relent de parfum, 

Habit rouge semé qui enrobe ton crin, 

N’oublie pas les odeurs d’un corps qui a aimé, 

Sueur et trahison de ceux qu’on convoitait. 

Publié dans Alexandrins

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A
Ce brazier là , Hélène,enflamme les neuronnes;<br /> Tout à coup le regard vise beaucoup plus haut,<br /> plus loin, plus large,plus beau.<br /> Glacé , le vent du nord? oui, mais grace à lui<br /> les nuages s'en vont et le gris devient bleu.<br /> <br /> Que j'aime ces mots là!<br /> Si je devais n'en retenir que deux lignes,<br /> je prendrais les premieres que je trouve parfaites:<br /> "SI UN JOUR TU ME VOIS REGARDER LES MOISSONS,<br /> L'OEIL AU VENT, DANS LES CILS UN MORCEAU D'HORIZON"<br /> <br /> andre
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