Cabinet antique - antiquités égyptiennes
Comme je vous le disais, une partie de mon dimanche après-midi a été occupé par une visite au Louvre. Après avoir flanné pendant un certain temps dans les salles du musée - je voulais en particulier voir "Persée chevaucant Pégase", mais c'est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois - j'ai fait un petit détour par la boutique du musée. J'attendais un coup de téléphone, j'avais donc quelques minutes à tuer. Si vous connaissez, vous savez qu'au premier étage de la boutique se trouvent tout un tas de moulage / objets dont la plupart sont du meilleur goût. En effet, les petits gadgets - crayons nymphéas ou porte clé de mauvaise qualité réservés aux "touristes" sont en tête de gondole, accessibles à tous.
Au premier étage, donc, se trouve un petit musée de reproductions, tous genres confondus, presque une chambre des merveilles. J'y ai donc fait mes courses - virtuelles, bien sûr.
Déjà hier, vous avez pu voir les premiers objets selectionnés, mais pourquoi les ais-je choisis, direz-vous ? Voici le début de l'explication. En égypte antique, la magie et le culte des morts avait une très grande importance. Les objets que j'ai sélectionnés, même si on ne connaît pas exactement l'usage qui en était fait, sont représentatifs de cette civilisation. Et c'est peut-être justement à cause de l'obscurité de leur utilisation que je les trouve interessants !
Jeu de quatre dés égyptiens
Deux traditions relatent l'invention des dés cubos en grec, alea en latin. La première rapportée par Pausanias (Phoc. XXXI) l'attribue à un grec, Palamède, l'autre la fait remonter à l'Egypte pharaonique, timidement attestée, certes, par des découvertes archéologiques.
De même que pour les osselets, les coups de dés portaient des noms particuliers: l'Heureux, l'Ennemi, le Mordant, les Lacédémoniens.
Les règles, comme les jeux, étaient très variées. Elles pouvaient s'établir au moment des parties, les différents joueurs définissant le but du jeu avant les lancers: réussir le total le plus ou le moins élevé, réussir certaines figures.
Amulettes égyptiennes
Les amulettes sont des petits objets porte-bonheur qui protègeaient magiquement les Egyptiens vivants ou morts. Elles protègeaient les vivants des maladies et des sorts jetés par les ennemis. On en couvrait les momies pour favoriser la renaissance du défunt ou protéger l'âme des embûches du monde de l'au-delà. Elles étaient réellement omniprésente dans la vie des anciens égyptiens, et donc représentative de leur culture. Interessantes pour ma chambre des merveilles, en un mot ! J'en ai choisir trois en particulier :
- La croix de vie : Omniprésent dans les tombes, sur les murs et les colonnes des temples, à la main des dieux, ce symbole représente une clé donnant accès à la vie éternelle. Dans la grande liste des hiéroglyphes, c'est ce petit dessin qui servait à écrire les mots « vivre » et « la vie ». Il se prononçait « ankh » en égyptien ancien. Ce signe ne représente pas, la vie terrestre mais plutôt une puissance supérieure à la mort, une vie éternelle que les dieux possèdent par nature. Ces derniers la communiquent au pharaon : ils tendent le signe ankh près des narines du roi, qui reçoit alors cette propriété merveilleuse par l'air qu'il respire, le souffle de la vie. Le signe ankh ne fait pas partie des amulettes ou porte-bonheurs essentiels. De même il est relativement rare dans le décor de la vie quotidienne. Les chrétiens d'Égypte reprendront le signe en accentuant la rondeur de la boucle ; il deviendra alors une « croix ansée », un symbole chrétien. L'ancien symbole, image de vie éternelle divine, se sera fondu avec la croix rédemptrice du Christ.
- L'oeil oudjat : c'est sans doute l'une des amulettes les plus répandues aussi bien dans la parure funéraire que dans celle des vivants depuis l'Ancien Empire jusqu'à l'époque romaine. Selon le mythe osiein, c'est l'oeil blessé du dieu Horus, fils d'Osiris, lors de son combat contre Seth puis régénéré par Thot. Il est donc le symbole de plénitude et de bonne santé.
- Le scarabée : Cet animal sacré symbolise la renaissance quotidienne du soleil : les égyptiens pensaient que le soleil était né d'un scarabée géant. Chaque jour le scarabée faisait rouler le soleil dans le ciel.
L'hippopotame était enfoui dans le caveau avec le mobilier funéraire. Il avait donc une fonction au sein de la sépulture. Le décor varie d'un exemplaire à l'autre, les plantes aquatiques étant parfois mêlées aux papillons et aux oiseaux, mais le dessin de l'arrière-train est presque toujours une fleur de lotus épanouie. Comme submergé dans l'onde, l'hippopotame évoque alors la représentation du marécage primordial, le Noun. Un mythe de la genèse nous explique en effet qu'au premier matin de la naissance du monde, le soleil émergea d'une fleur de lotus : "C'est dans le Noun que tout être naît". Par le pouvoir de l'imitation, la statuette d'hippopotame déposée près de la momie a donc pour fonction d'annoncer la renaissance du mort.
La couleur bleu-turquoise, pierre si caractéristique de l’Égypte, extraite des mines du Sinaï, est bénéfique par excellence et rappelle aussi l’horizon oriental où se baigne le soleil avant sa naissance.
Une jeune femme nue, aux formes gracieuses, parée d'un collier et d'une ceinture et coiffée d'une perruque à pans triangulaires, évoque ici toute l'élégance de la civilisation raffinée de la XVIIIème dynastie.
Elle présente de ses deux bras tendus un cuilleron en forme de cartouche, orné à l'intérieur d'un motif aquatique composé de poissons et de fleurs de lotus. L'artisan a rehaussé par la gravure et la peinture la délicatesse du modelé.
On pense que la destination de ces "objets de toilette" est cultuelle et funéraire. Des onguents divers, la myrrhe, peut-être le vin, plus certainement l'eau, pouvaient être offerts à l'aide de ces cuillerons.
Les motifs aquatiques qui ornent ces objets évoquent la fraîcheur vivifiante de l'eau et de la végétation et peuvent être garants d'une éternelle jeunesse retrouvée.