La mort des Dieux
La tête au vent debout, pensées en perdition,
Je me noie dans le feu, gangrène au quotidien.
Mes mains de sang mêlé ont occis le divin,
La mort dans l’amour-propre et l’amer dans l’onction.
Flux désarticulé, ma foi, sans profession,
Se perd en contrepoids de lendemains restreints.
L’ange mort et déchu, indicible assassin,
Périt, au figuré ; damne ma dévotion.
Je ne sais plus prier, macabre litanie
De pleurs sans dignité. Oublier l’harmonie
Ce faux espoir vicié par ma cupidité.
Je ne veux plus penser à la terre battue
Par une âme vendue. L’idole, disparue,
Laisse vides mes mains et mon cœur calciné.