Comment dire le monde?
Vivre dans la science fiction.
Rien à quoi se raccrocher.
Les murs gris,
le ciel gris…
Tout,
uniformément gris,
autour.
ça me donne envie de vomir.
Et ces gens qui grimacent. Toujours.
Encore aujourd’hui.
Et puis… rien… il n’y a rien.
Autour. Le vide. VIDE.
Avance. Encore. Pour aller où ?
Pour qui ?
Plus de repère. Perte de confiance en l’Autre. En moi.
Et cette certitude que,
de toute façon,
ils se moquent de moi.
JE LES HAIS !!
Ils détruisent un monde pour ne rien reconstruire.
Que des ruines,
fumantes de douleur,
de laideur…
Un monde qui disparaît, et m’emporte avec lui,
dans un tourbillon de cris,
glauque,
gris,
puant.