Roséabonde (reprise)
Quand mon souffle maudit, fétide émanation,
Vomira son effluve au fond d’un noir tombeau ;
Quand mon regard éteint par les froids abyssaux
Scintillera, funeste, en fixant les démons ;
Quand mon corps décharné, corrompu par passion,
Pourrira aux bas-fonds d’un funèbre caveau ;
Quand mon esprit troublé par les spectres rivaux
Sourira au néant, funéraire obsession ;
Quand je ne serai plus qu’une rose fanée,
J’admirerai la terre et l’éther, apaisée,
Je veillerai les morts, insectes insouciants.
Quand mon cœur défraîchi, putrescence de plomb,
Disparaîtra, alors quelqu’un dira mon nom,
Le souvenir teinté de regrets lancinants.