Roséabonde (reprise)

Publié le par Koka

Quand mon souffle maudit, fétide émanation,
Vomira son effluve au fond d’un noir tombeau ;
Quand mon regard éteint par les froids abyssaux
Scintillera, funeste, en fixant les démons ;

Quand mon corps décharné, corrompu par passion,
Pourrira aux bas-fonds d’un funèbre caveau ;
Quand mon esprit troublé par les spectres rivaux
Sourira au néant, funéraire obsession ;
 
Quand je ne serai plus qu’une rose fanée,
J’admirerai la terre et l’éther, apaisée,
Je veillerai les morts, insectes insouciants.

Quand mon cœur défraîchi, putrescence de plomb,
Disparaîtra, alors quelqu’un dira mon nom,
Le souvenir teinté de regrets lancinants.

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S
joli poème plein de lyrisme qui me touche...mais c'est maintenant qu'on doit dire ton nom après c'est trop tard et le regret c'est de la souffrancebonne soirée
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L
Reflexion incongrue sur une belle poesieSi on examine l'hypothèse que le ver dans le corps du gisant  en se servant de sa substance  comme nourriture nécessaire à sa survie emprunte un peu de son âme.Si l'on examine le parcours de celui devenu insecte ayant pris un peu de la nature première de celui qui l'a nouri, qui va devenir luimême la proie d'un oiseau.Si l'on examine le fait que l'oiseau a pris un peu de la nature de l'insecte qui lui même a pris un peu du ver, dont il est né, et que lui même tient du gisant certaines propiétés moléculaires, on en arrive à une conclusion étonnante.Si l'oiseau est un gibier, qu'il est tué par un chasseur, qui lui même va le consommer,absorbant  ainsi un peu de l'être qu'il est devenui, le chasseur est devenu en quelque sorte un cannibale, qui a consommé un de ses aieuls.Lecteurs nous sommes un peu comme le chasseur, nos lectures ne sont pas innocentes , ce que l'on en retire est un peu de l'âme de celui qui l'a écrit.
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K
<br /> Et le poète est un canibale qui nourrit ses vers de ses lectures, non ?<br /> Il y a une vraie logique dans ce que tu as écrit !!<br /> <br /> <br />
L
qu'elle puissance dramatique dans cette fin qui est en même temps un début j'ai l'impression de retrouver Baudelaire  c'est magnifiqueamicalement
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K
<br /> Merci... je reste sans mots devant un commentaire aussi élogieux...<br /> Amicalement<br /> <br /> <br />
F
Ouah ! mais tu vas faire concurrence à François Villon!! heureusement que je te connais !!Gros bisous
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K
<br /> <br /> oh ! tu vas me faire rougir !<br /> Bisous <br /> <br /> <br /> <br />
O
Oups ! Noir, très noir ce poème, mais d'une force que l'on ne peut nier ....Ce jour que tu décris, je te le souhaite le plus lointain possible. Bisous Koka ! 
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