Jour des morts
Hier, mardi 2 novembre, était "célébré" le jour des morts dans de nombreuses traditions. Même si de plus en plus, c'est le premier novembre que l'on va fleurir les tombes, la Toussaint existe normalement pour célébrer tous les saints, comme son nom l'indique, et en particulier tous ceux qui n'ont pas leur place dans le calendrier (365 jours, c'est court), et tous ceux qui n'ont pas été reconnus.
Hier, 2 novembre, j'étais enfermée dans mon bureau, loin des cimetières et plutôt occupée : je n'ai pas pu consacrer le temps que j'aurais voulu à "tous ceux qui nous ont quittés". Je me rattrape aujourd'hui.
Un ange m’a pris par la main,
De souvenirs en oraisons,
M’a mené entre les caveaux ;
Et puis…
Entre les croix de nos chemins,
J’ai avancé vers l’horizon
Jusqu’aux vestiges ancestraux ;
Et puis…
Les vivants passent, aériens,
Un jour marmonnent les répons
Parmi les cristallins échos ;
Et puis…
J’ai marché sous le ciel hautain,
Le cœur en décomposition
Sous six pieds de passés sanglots ;
Et puis…
Un ange m’a pris par la main.
PS : J'ai croisé cet ange au cimetière San Michele de Venise (encore ? et oui, je ne visite pas des cimetières tous les jours...). J'ai aimé son regard assombri et mousseux, tourné vers le ciel dans une muette prière...