Lierre
Hier encore... J’étais fière de moi… De toi, Amitié irrégulière Qui laisse sur mes dents L’arrière goût du temps. Dépassés par l'absence, Ultime trahison, meurtrière, Nous nous sommes perdus…
On voit toujours sa vie comme à travers un kaléidoscope. Déformée. Belle ou désespérée selon les heures. Et parce qu’il y a les jours de gloire et les jours de désespoir, j’écris, pour ne pas avoir à porter des sentiments trop lourds, qui m’étouffent. Quelques mots, simple échappatoire pour regarder sa vie dans un miroir et trouver le recul nécessaire pour avancer.
Hier encore... J’étais fière de moi… De toi, Amitié irrégulière Qui laisse sur mes dents L’arrière goût du temps. Dépassés par l'absence, Ultime trahison, meurtrière, Nous nous sommes perdus…
Attendons l’instant Propice aux amour, Propice à la vie... Attendons le jour Propice à l’envie, Propice au printemps... Attendons la nuit : Propice et tentant, Propice alentours...
Eclat de joie Pour le plaisir : Le mot pour vivre, Et rire, un peu... Eclater de bonheur Et sourire aux anges...
Enchaînement de liens Désincarnés, Tu déchaînes la lice Des soupirs ; Liaison libérée, Inconstante, Aux manières lascives Et déliées...
Ta fertile vertu S'émeut, Habillée de brocart, Brodée Par s'essence épurée, Sacrée...
Par un oeillet sanglant Le destin fut frappé ; Palpitation des sens, Irrationnelle révolution Des passions partagées...
Ce soir, Au bout du jour, Je serai là, Je t'attendrai, Les yeux clos, Débordant de toi...
Quand décline le jour, Que l'heure se fait bleue, Indigo, Tu t'éveilles, prudente, Discrètement feutrée. Quand pointera le jour, Que le ciel rosira, Incarnat, Tu fermeras les yeux, Pour mourir au matin.
A la chute du jour, Tu protèges les amants Dans ton parfum mordoré, entêtant... A la pointe du jour, Tu veilles les amoureux Sous tes volutes odorantes...