Desseins
Elle y pensait,
A tous les temps,
A chaque instant...
L’or infini
Changé en sang,
De son présent.
Elle en rêvait
En noir et blanc,
En s’éveillant.
Macabres cris
Qui, en partant,
Se font plus francs.
Elle rejetait,
De tout son fort
Intérieur mort,
Cette pensée.
La vie, dès lors,
Va et s’endort.
Et dans l’été,
Là, tout au bord,
De l’autre bord,
Elle écoutait
Battre son corps…
Lancer des sorts .
Elle y pensait
Quand l’aube luit,
Que le train fuit.
Sous chaque pont,
L’eau, qui gémit,
Voulait sa vie
Inavouée
Détresse qui
Etouffe un cri
Dans les jupons
De celle qui
Goûta le fruit .
Elle espérait
Qu’un jour, enfin,
Un beau matin,
Elle oublierait
Que le destin
Vit de chagrin.
Elle ignorait
Que le parfum
Devient crachin
Quand on se tait
Pour à la fin
Mourir enfin.