Statistiquement parlant...
La statistique est moins une science qu'un art. Elle est la poésie des nombres. Chacun y trouve ce qu'il y met.
Le mot du silencieux, L'hiver nous fait suer - Albert Brie
Mais quel est donc l'ignorant qui se permet de juger une science exacte avec tellement d'irrévérence ? Je viens de tomber sur cette citation et mon sang de statisticienne n'a fait qu'un tour sur lui-même et est rapidement entré en ébullition... D'après le peu d'informations que j'ai réussi à trouver, ce malotru serait sociologue. Un sociologue qui ose parler de statistiques ? Si vous êtes de ces gens pour qui les statisticiens sont des menteurs qui font dire ce qu'ils veulent aux chiffres, sachez que les statistiques, c'est aussi ça, ça, ou ça (en cherchant en quelques minutes sur wikipedia)... Dire que je viens de parcourir la matinée suspendue à la craie d'un maître des statistiques qui nous dévoilait la théorie archi-compliqué des techniques de Bootstrap, ou "Pourquoi ça marche ?". Passionnant, délicat, théorique et exact, bien entendu. Bourré de fautes d'orthographes. Systématique et abstrait. Tout, sauf poétique. L'antithèse de la poésie. Alors NON, la statistique n'est pas la poésie des nombres. La statistique est bel et bien une science exacte. Ce sont les médias qui font de l'interprétation des sondages (et j'insiste bien, il s'agit de sondages et pas de statistiques) une discipline ou "chacun trouve ce qu'il y met. Alors, la poésie des nombres, qu'est-ce donc ? Ca pourrait être ça, ou ça. Pour moi, c'est cela :
Lyrisme numérique
Sous un ciel de cristal,
A l’infini des nombres,
La loi d’un dieu astral
Compte dans la pénombre.
Sous un ciel de saphir
Un produit s’est cloué
Sur la croix d’un empire
Aux chiffres bafoués.
Sous un ciel améthyste,
Le puissant nombre d’or
Extrait l’unité triste,
Aux racines sonores.