Voir venise, et...
Revoir Venise !
Depuis plusieurs jours, déjà, je n'avais pas montré le bout de mon nez, et pour cause : Venise la belle, Venise la merveilleuse, Venise la sérénissime m'avait pris dans ses bras et jouait de ses charmes pour me faire tout oublier. Tout, ou presque... je me suis bien souvenue d'ouvrir grand mes yeux pour ne rien manquer, et puis ces vers de Musset trottaient comme une comptine dans ma tête :
Dans Venise la rouge,
Pas un bateau qui bouge,
Pas un pêcheur dans l'eau,
Pas un falot.
Seul, assis à la grève,
Le grand lion soulève,
Sur l'horizon serein,
Son pied d'airain.
Autour de lui, par groupes,
Navires et chaloupes,
Pareils à des hérons
Couchés en ronds,
Dorment sur l'eau qui fume,
Et croisent dans la brume,
En légers tourbillons,
Leurs pavillons.