Venise : le Juke-box littéraire
Une belle initiative illumine les stations de "métro" vénitiennes : treize minilivres (nouvelles et poésie), gratuits, en papier recyclé, sont à choisir selon le thème ou le nombre de stations (judicieusement indiqué sur la couverture) de son trajet.
Les auteurs ? Agés de moins de 35 ans, ils ont participé à la quatrième édition du concours «Subway Letteratura», et ont ainsi gagné l'occasion d'être publiés et surtout lus par des milliers de personnes.
L'idée est excellente (ne serait-elle pas applicable en France ?!? un nouveau genre de "rentrée littéraire"...), et surtout, la poésie est mise à l'honneur dans un des petits livrets ! Que je suis heureuse !!
Alors aujourd'hui, Venise la rouge se teinte d'or, pour notre plus grand bonheur ? Je vous invite à découvrir (dans le texte, c'est toujours mieux, mais par défi et pour que chacun puisse en profiter, j'ai tenté une traduction sans prétention) un de ces poème, plein de tendresse, d'après moi. Vous pouvez aussi retrouver tous les récits/poèmes de cette année et des années précédentes ici (en italien, bien sûr).
Daiana Filloramo Daiana Filloramo
Il vento Le vent
Vi martoria ancora Vous tourmente encore
Alberi Arbres
Fa cadere svolazzando Fait tomber voletant
Facili come il burro Faciles comme le beurre
Le ultime foglie Les ultimes feuilles
Gialle Jaunes
D’oro Dorées
Come la ragione Comme la raison
Una chioma Une chevelure
Di bionda intelligenza De blonde intelligence
Si ostina sulle vostre teste S'obstine sur vos têtes
Quelques mots sur l'illustration : la photo est bien de moi, mais "volée" et de bien piètre qualité. Vous pouvez la voir en taille "originale" en cliquant dessus, mais vous verrez alors qu'elle est bien floue...
Elle vient aussi de mon périple vinitien, mais vous devrez attendre encore quelques heures pour connaître toute l'histoire (demain, oui, demain, l'article est déjà programmé !). En tous cas, je trouve qu'elle illustre bien les vers d'or de Daiana Filloramo.