Venise : bel canto

Publié le par Koka

2010-10-06-3.jpgUn des mythes de la Sérénissime est son opéra, la Fenice (en français, le Phénix). Théâtre à l'italienne (c'est à dire qu'on ne voit bien que dans les places de première catégorie, et qu'on est bien assis nulle part ; à l’époque de la construction de ce style de théâtre, on allait à l’opéra plus pour se montrer que pour voir le spectacle !) construit pour la première fois au XVIIIème siècle, son intérieur est intégralement décoré d’or et de pourpre. Le grand luxe.

Mais c’est un luxe maudit. Construit sur les ruines fumantes d’un précédent théâtre, ce bâtiment, haut lieu de la culture italienne, a deux fois été ravagé par les flammes, en 1832 et 1996. Reconstruit à l’identique, il a été « ré-inauguré » en 2003 avec La Traviata, opéra mythique de Verdi, s’il en est !

Or, il advint (j’aime vraiment beaucoup cette tournure, même si elle est complètement démodée) que mon amoureux, quelques semaines avant notre départ pour Venise, chercha quels opéra passait lors de notre séjour. Et je vous le donne en mille… oui, c’était bien la Traviata qui était représentée, et il restait même quelques places à un prix abordable. A visibilité restreinte, certes, mais la chance nous a favorisé en laissant juste devant nous un fauteuil libre, que nous nous sommes partagés pour profiter de ce spectacle grandiose !

La Traviata, c’est une musique sublime, mise en valeur par une mise en scène moderne et vivante, dont vous avez pu découvrir une photo volée dès hier (je vous mets aujourd’hui la photo officielle, bien plus jolie).

2010-10-06.jpgLa Traviata, c’est aussi une histoire déchirante, qui m’a arraché quelques larmes, et puisque poésie il faut, arrêtons-nous quelques instants à cet air mondialement célèbre :

  

Noi siamo zingarelle,                        Nous sommes bohémiennes,

venute da lontano                              venues de très loin, 

d'ognuno sulla mano                         de chacun, dans la main,

leggiamo l'avvenir.                            nous lisons l’avenir.

Se consultiamo le stelle                    Si nous consultons les étoiles,

null'avvi a noi d'oscuro,                    nulle chose n’est obscure

e i casi del futuro                                et les hasards du futur,

possiamo altrui predir.                      nous pouvons les prédire.

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E
<br /> <br /> Quelle chance d'avoir un amoureux aussi prévenant et imaginatif ! Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> J'adore cet opéra. Je n'en connais que les titres comme celui que tu nous fais écouter, mais quel plaisir!! merci pour le partage de ton expérience des théâtres italiens!!<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Ah, mais ce n'est pas pour rien que les airs connus sont connus, justement, c'est bien parce que ce sont les plus beaux !!<br /> <br /> <br /> Bonne journée !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Ah Langlais, le GTB, le grand théâtre de Bordeaux, la merveille des merveilles d'un point de vue architectural, construit par Louis, mais au XVIIIème, donc finalement plus ou moins le prototype<br /> de tous ces théâtres à l'italienne !! Mais, foi de bordelaise, on n'y voir pas mieux qu'à Venise, et c'est toujours la même histoire, le fond des loges est totalement épuisant !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Et le pire, dans ce genre de théâtre, c'est que même quasiment au milieu, dans les seconds rangs des loges, on n'y voit presque rien et on attrape des torticolis à vouloir regarder par dessus les<br /> épaules des gens !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Poésie, opéra, littérature, nous sommes gatés avec votre périple vénitien... tu ne t'en souviens pas car tu étais trop petite, mais ces ruines fumantes de la Fenice nous les avons vues peu de<br /> temps après le désastre, et nous avions forcément d$u vous expliquer que cet oiseau censé renaître de ses cendres était un bien triste volatile. Quant au confort de la salle, quel dommage qu'on<br /> ait préféré la reconstruire à l'identique à l'intérieur, car c'est vrai que c'est une véritable galère ! M'enfin... mais dis-moi, l'air des zingaralle je n'arrive absolument pas à le situer dans<br /> l'histoire ???? c'est plutôt dans l'acte 1 non ???<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Mais l'endroit aurait sans doute perdu de son charme, sans ces dorures au kilo et ses rideaux rouges... Je ne me souviens pas d'avoir vu ces ruines fumantes, mais ça devait vraiment être<br /> impressionnant !!<br /> <br /> <br /> Cet air, il est situé au milieu du second acte. Au moment de la réception donnée par Flora, avant qu'Alfredo déclare qu'il veut rembourser à Violetta l'argent qu'elle a dépensé pour lui...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> j'ai eu l'occasion de visiter  le théatre de bordeaux construit dan le même style mais malheureusement sans poivpir assssiter à un spectacle<br /> <br /> <br /> amicalement<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> C'est vrai, le grand théâtre de Bordeaux est aussi un très beau théâtre à l'italienne... Tout comme le palais Garnier, d'ailleurs !<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />