Mille et un petits bonheurs (36) ou A quelque chose malheur est bon...
Ceux qui n'auront pas entendu cette histoire aujourd’hui se comptent sur les doigts d'une main parmi mes "relations"... Il y a des jours comme ça où les gens en font trop... Et dans ce cas là, n'est-ce pas, la meilleure méthode pour évacuer l'exaspération, c'est d'en parler !!
Alors voici la petite histoire du jour.
Après un fabuleux petit week-end avec mon amoureux en Bretagne (un peu humide, mais bon, c'est malheureusement souvent le cas dans cette région, alors on n'y fait plus vraiment attention), petit week-end qui s'est clôturé hier soir par une gentille réunion de famille (oui, je suis d'excellente humeur ce soir, et mon vocabulaire s'en ressent un peu), il me (nous) fallait bien rentrer à Paris. Pour éviter de devoir poser trop de congés, nous avons décidé de prendre le premier train du matin, qui relie St Malo à Paris en trois heures à peine, et part à la douce et terrible heure de 6h30 du matin (je ne sais pas du tout si cette tournure est grammaticalement correcte, mais comme vous allez vite le comprendre, la fatigue m'empêche de pousser plus loin l'interrogation). L’avantage incontestable de l’horaire matinal est la faible fréquentation du train, qui normalement nous laissait toute liberté de s’étaler pour dormir. Ni une ni deux, je me suis étalée, sur deux places. Rien de tellement choquant, le wagon étant rempli à peine au quart. Or voici que le train s’arrête quelque part (n’allez pas me demander où, quand même), vers 7h, et quelques personnes montent. Pas de quoi atteindre le tiers de la capacité de remplissage du wagon, tout de même, mais il se trouve que parmi ces gens se trouvait une personne dont j’avais usurpé la place (je vous rappelle, pendant ces entrefaits, je dormais comme un bébé depuis à peine une demi-heure). Quel crime n’avais-je pas commis ! Voilà que le gros plein de soupe en question (oui, la description est véridique) ne trouve pas mieux à faire que de me réveiller pour me faire déguerpir… Il aurait pu s’assoir juste un rang plus loin, où deux places étaient disponibles ? Non, c’était présumer de sa rectitude… Un moment, j’ai hésité à lui casser la gueule, mais je me suis vite rendue compte que je me serais perdue dans la graisse sans atteindre d’organes vitaux. Quand à faire un scandale, peine perdu, mes pauvres arguments auraient sans doute glissé sur lui comme sur les plumes d’un canard. J’ai donc rejoint mon amoureux et un peu pleuré dans ses bras étonnés… Mais voilà, un peu plus tard, après avoir vainement essayé de me rendormir (ce qui était bien entendu peine perdue), j’ai pu assister à un des plus jolis levers de soleil de ma courte existence : à quelque chose malheur est bon !!
Voici la photo :
Un peu trop éblouie de soleil, ce matin,
Je souris d'un malheur passager...