Le masque d'ombre
L’homme vint et s’assit, les deux jambes plantées,
Par leurs bottes pointues sur le sol arrimées.
Il s’est jugé ruiné, puisqu’il s’était trompé,
Sans retour, sans regain, tous ses chemins coupés,
Alors il a jeté de ses lèvres brûlantes
Du mot le plus hautain les lettres méprisantes,
Et n’a pas retiré ces paroles d’horreur
Malgré ma dévotion qui volait vers son cœur
Et mes larmes aigues, comme des sacrifices
Qui plongeaient, en pleurant dans sa pupille lisse,
Jusqu’au dernier instant où mes yeux asséchés,
Morcelés de terreur, se sont enfin fermés.